LIFE-AR à la COP28 : de nouveaux engagements pour accélérer les efforts d'adaptation et de résilience au climat dans les pays les moins avancés
Lors des négociations des Nations Unies sur le climat en 2023 (COP28), LIFE-AR a porté à dix le nombre de pays qui soutiennent l'abandon de l'approche « business as usual » en matière d'adaptation et de résilience au climat. Le Canada a également pris un nouvel engagement financier.
L'initiative des pays les moins avancés (PMA) pour une adaptation et une résilience efficaces (LIFE-AR) vise à soutenir l'abandon de l'approche « business as usual » au profit d'une réponse climatique plus efficace et plus ambitieuse.
LIFE-AR est une initiative menée par les PMA, qui constitue l'un des principaux vecteurs de réalisation de la Vision 2050 des PMA (PDF) pour un avenir résilient au changement climatique.
Lors de la COP28 à Dubaï, quatre nouveaux pays - le Bénin, Madagascar, le Népal et le Sénégal - ont officiellement rejoint LIFE-AR. Ils participeront ainsi à l'initiative aux côtés du groupe initial de pays pionniers - le Bhoutan, le Burkina Faso, l'Éthiopie, la Gambie, le Malawi et l'Ouganda - qui mettent en œuvre des approches novatrices pour assurer une résilience à long terme aux effets du climat grâce à des mesures d'adaptation prises au niveau local.
LIFE-AR a également accueilli un nouveau donateur, le gouvernement du Canada, qui s'est engagé à verser 5 millions de dollars canadiens (3,7 millions de dollars américains) sur trois ans, rejoignant ainsi les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et de la République d'Irlande en tant que principaux donateurs de l'initiative.
« Les pays les moins avancés sont à la fois en première ligne de la crise climatique et les plus ardents défenseurs de la lutte contre le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité, et de la nécessité d'une coopération accrue. L'annonce par le Canada, lors de la COP28, de l'octroi de 5 millions de dollars canadiens à LIFE-AR vise à établir des partenariats et à renforcer les capacités pour des pratiques d'adaptation et de développement durable transformationnelles et menées au niveau local. Cela signifie plus de soutien pour ceux qui en ont le plus besoin. Nous félicitons LIFE-AR pour le travail important accompli afin d'aider les PMA à avoir un accès direct aux fonds de financement climatiques. » L'Honorable Steven Guilbeault, ministre de l'environnement et du changement climatique, gouvernement du Canada
Lors d'un événement phare pour LIFE-AR organisé dans le pavillon des PMA, des mises à jour sur les progrès de la mise en œuvre ont été partagées par les pays pionniers, le Malawi, l'Éthiopie et l'Ouganda, ainsi qu'un discours passionné de Vanessa Nakate, défenseuse de la justice climatique en Ouganda.
Cette session a été modérée par la présidente du groupe des PMA, Madeleine Diouf Sarr, et a compris des intervenants du gouvernement britannique, du Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund) et de la Banque asiatique de développement.
LIFE-AR pilote de nouveaux modèles de développement de l'expertise et des capacités dans les PMA, afin de soutenir l'ambition qu'au moins 70 % des flux financiers aillent à l'action locale sur le terrain, plutôt que d'être dirigés depuis l'extérieur.
Cela est essentiel pour renforcer la résilience à long terme des PMA face aux effets du climat, afin qu'ils aient accès aux compétences et aux ressources qui seront nécessaires pour faire face à l'aggravation des effets du changement climatique.
Malgré les promesses faites lors de la COP26 à Glasgow de doubler d'ici 2025 le soutien financier à l'adaptation par rapport aux niveaux de 2019, les derniers chiffres montrent que la tendance va dans la mauvaise direction, avec une baisse de 14 % d'une année sur l'autre .
Le rapport 2023 des Nations unies sur le déficit d'adaptation estime que les besoins réels pour gérer les effets du changement climatique dans les pays en développement au cours de cette décennie se situent entre 215 et 387 milliards de dollars, et qu'ils risquent d'augmenter au-delà de 2030, bien au-delà des flux financiers actuels en faveur de l'adaptation, qui ne s'élèvent qu'à 21 milliards de dollars par an.