La nouvelle boîte à outils de l’IIED aide les Pays les moins avancés à préparer des rapports précis sur leurs émissions, un aspect crucial pour les politiques et la planification
Ce nouveau guide pratique fournit aux PMA et aux Pays en développement des informations plus précises en matière d’émissions, ce qui permettra d’améliorer les prises de décision et les choix politiques.
L’une des principales exigences de l’Accord de Paris en matière de climat est que les pays rendent compte de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et des mesures prises pour réduire ces dernières.
Les inventaires nationaux de GES (la liste des émissions de GES d’origine humaine pour une année ou une période donnée) sont au cœur de ce processus de déclaration.
Le rapportage précis de ces émissions soutient l’objectif essentiel de l’Accord de Paris : limiter le réchauffement climatique à 2 °C et, idéalement, le maintenir en dessous de 1,5 °C.
Les inventaires de GES permettent aux pays de comprendre leur contribution actuelle et historique aux émissions mondiales. Ils leur permettent également de définir des politiques et des mesures pour réduire ces émissions et d’évaluer s’ils sont sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs de réduction des émissions.
La préparation des inventaires exige des pays qu’ils recueillent et compilent des informations quantitatives portant sur les activités humaines génératrices d’émissions : consommation de carburant, production agricole et élevage, entre autres.
En améliorant la précision de leurs inventaires d’émissions, les Pays les moins avancés et les Pays en développement peuvent prendre des décisions plus éclairées sur la manière de réduire leurs émissions et se focaliser sur les secteurs prioritaires. Lorsqu’elles sont fondées sur des informations et des rapports plus précis, les politiques et la planification sont plus efficaces et plus faciles à mettre en œuvre.
La préparation de ces inventaires reste néanmoins complexe. La collecte des informations requises réclame des ressources importantes ainsi qu’une solide expertise technique. En raison de leurs capacités et d’une expérience moindre en la matière, le processus de collecte de ces informations est onéreux pour les PMA.
La nouvelle boîte à outils de l’IIED aide les décideurs et les responsables des PMA et des Pays en développement à préparer des inventaires de GES précis, en tenant compte des capacités, des contraintes et des priorités de leur pays.
Pour préparer leurs inventaires, les parties à l’Accord de Paris ont convenu d’utiliser les lignes directrices établies par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Bien qu’elles soient cruciales pour obtenir des rapports précis sur les émissions – et donc pour soutenir l’objectif de 1,5 °C, les lignes directrices du GIEC sont complexes. Pour certains pays, elles peuvent être difficiles à absorber et à mettre en œuvre.
Ce guide très pratique et convivial décortique les lignes directrices du GIEC. Il énonce les grands principes, inclut des exercices d’aide à la prise de décision et clarifie les termes les plus délicats. Ce guide est conçu pour mettre les PMA et les Pays en développement sur la bonne voie lors la préparation de leurs inventaires d’émissions ; cela leur permet d’éviter des inexactitudes qui peuvent s’avérer coûteuses.
En les aidant à préparer des inventaires de GES de haute qualité, qui reflètent leur situation nationale, ce guide sera également utile aux pays plus expérimentés en matière de déclaration. Il inclut des études de cas portant sur le Chili, la Colombie et l’Afrique du Sud, qui mettent en lumière le parcours et les processus de décision qui ont permis à ces pays d’améliorer la précision de leurs inventaires nationaux.
Yamikani Idriss, le Coordinateur pour la transparence du Groupe des PMA, déclare : « Ce guide est vraiment pratique et utile : il aidera les PMA à rendre compte avec précision de leurs émissions, ce qui leur permettra d’affiner leurs politiques et leur planification sur la base d’informations précises.
« Pour les PMA, le but est de tenir leurs engagements. Ces pays font preuve d’ambition et ils sont déterminés à tout faire pour répondre aux exigences de l’Accord de Paris en matière de rapports. Nous pensons que cette boîte à outils mettra sur la bonne voie les PMA qui débutent ce processus de déclaration des émissions. »
- En savoir plus sur la manière dont l'IIED soutient les PMA dans la négociation et la mise en œuvre du cadre de transparence renforcé dans le cadre de l'Accord de Paris (en anglais)