Interview avec Benjamin Toirambe
Benjamin Toirambe Bamoninga est directeur à la direction du développement durable du ministère de l'environnement au DRC. Il intervient en tant que expert congolais en changement climatique.
Doloresa Tshiyombo (DT): La RDC avec ses ressources naturelles, notamment la foret équatoriale, le bassin du fleuve Congo et tous ses lacs et rivières, est-elle donc un acteur majeur de ce changement climatique ?
Benjamin Toirambe Bamoninga (BTB): Oui la RDC est un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique. La RDC possède 10% des forets tropicales mondiales et 50% des forets africaines. Les études démontrent que les forets du bassin du Congo sont particulièrement importants pour la séquestration de carbone soit 140 giga tonne par an. C'est à peu près l'équivalence de 3/4 de séquestration de CO2 à travers le monde. C'est une contribution énorme c'est pour dire que les forets de la RDC sont très importante dans la lutte contre le changement climatique compte tenue de toutes ses potentialités. Cependant malgré cela la RDC est classé parmi les pays menacés par le réchauffement climatique à cause de son taux de déforestation très élevée remarqué durant la période 2000-2010.
DT: Quelle est alors la politique du pays pour lutter contre le changement climatique ?
BTB: Parlant de politique nous pouvons dire que le pays n'a pas véritablement une politique de lutte contre le changement climatique. La RDC n'a pas définie une politique en la matière. Mais il faut di Par contre le pays a adhéré à des conventions telle que la convention cadre des nations unies sur le changement climatique, le protocole Kyoto. Donc le pays n'étant pas responsable du changement climatique il s'est engagé dans la lutte pour trouver des solutions pouvant amener au changement climatique. Dans ces engagements le pays mène des actions pour mettre en œuvre les accords de ces engagements. Dans le cadre de Convention signé pour la lutte contre le changement climatique, la RDC a eu comme réalisation : la mise en place du processus REDD+ (Réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation de la forêt + ), c'est depuis 2009, et ce processus a eu des avancées très remarquables. Il faut dire que la RDC est entrain de définir la politique pour la lutte contre le changement climatique et la politique sera adoptée dans les prochains jours.
La RDC a enregistré des dégâts mais ces dégâts ne sont pas comptabilisés concrètement.
DT: Quels sont les dégâts que la RDC a déjà connus à la suite du changement climatique qu’il y a actuellement lieu au niveau de la planète ? Ces dégâts sont ils importants ? Pouvez-vous évoquer des cas d’illustration de ces dégâts ?
BTB: Á première vue nous serons tenté de dire que le pays n'a pas connu des dégâts sur le changement climatique. Mais laisser moi vous dire que la RDC a enregistré des dégâts mais ces dégâts ne sont pas comptabilisés concrètement. Dans ce cas nous pouvons dire que la RDC a connus des impacts et effets que l'on signaler. Dans certaines provinces il ya des effets du changement climatique. Dans le Sud du pays il y a réduction des pluies qui ont entrainés dans certains coins l'apparition des moustiques et qui sont à la base de la recrudescence du paludisme. Le recul des pluies ont également influencés sur l'agriculture notamment une baisse de la production conséquence pénurie des denrées alimentaires. Des fortes pluies enregistrées dans certains coins ont provoqués des inondations, la montée des eaux dans les cours d'eau. Voilà un peu tout ce que nous pouvons dire sur les impacts du changement climatique en RDC
DT: Comment la RDC peut donc bénéficier des taxes provenant du principe pollueur payeur ?
BTB: Parlant du principe pollueur payeur c'est le principe juridique selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de pollution et de lutte contre celles-ci doivent être supporté par le pollueur. Selon ce principe, la RDC est appelle à élaborer une législation nationale concernant al responsabilité pour la pollution et d'autres dommages à l'environnement et l'indemnisation des victimes.
Le recul des pluies ont également influencés sur l'agriculture notamment une baisse de la production conséquence pénurie des denrées alimentaires.
Il y a des sociétés ou entreprises qui opèrent sur le territoire congolais mais qui sont dans l'obligation de payer des taxes suites à la pollution qu'elles génèrent. Mais il se passe que le pays est buté à un problème de gouvernance en la matière en dépit des lois qui existent sur l'environnement. Il faut dire que le pays n'a pas encore définie une politique pour l'indemnisation des victimes de la pollution de societés.
DT: Quelles sont les stratégies de vulgarisation menées par le pays pour conscientiser les populations à sauver la vie de la planète ?
BTB: Sur la stratégie de vulgarisation, nous pouvons dire qu'il n'y a pas une stratégie nettement définie ou élaborée qui aide à sensibiliser les populations à sauver la vie de la planète. Par contre il y a des stratégies sectorielles, donc les différents projets engagés dans la lutte contre le changement climatique mène chacun sa stratégie pour conscientiser les populations à sauver la planète. Prenons par exemple le processus REDD+, avec la société civile et d'autre partenaire il mène des stratégies de communication au près des populations. Donc il n'y a pas une strategie élaborée qui aide à sensibiliser la population il existe plutôt une strategie fédérée pour vulgariser les populations à sauver la planète.